Lexique

Lexique

État d'appréhension ou d'alerte de l'individu face à la perception d'un danger, produisant des réactions émotives, physiologiques (augmentation du rythme cardiaque, jambes lourdes ou molles, hyperventilation, sensations d'étouffement, nausées, étourdissements, sensations d'irréalité, etc.), cognitives (vigilance) et comportementales (faire face ou fuir). Lorsque l'appréhension devient déraisonnable et que la personne reconnaît le caractère injustifié, on parle alors de trouble d'anxiété comme par exemple le trouble panique, la phobie sociale ou l'anxiété généralisée.

Les approches de cette orientation sont fondées sur la capacité de l’être humain à diriger son existence et à se réaliser pleinement. L’accent est mis sur le moment présent, sur la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés actuelles, de les comprendre et de modifier, en conséquence sa façon d’être ou d’agir. Le psychologue facilite ainsi l’exploration de soi engagée par le client de même que l’expérimentation de nouvelles façons d’être ou d’agir. La personne qui consulte est considérée comme un «client» qui est sur un pied d’égalité avec le thérapeute. L’approche rogérienne, la Gestalt thérapie et l’autodéveloppement sont des exemples d’approches issues de ce courant de pensée.

Dans cette approche, on considère que les problèmes personnels surgissent et se maintiennent à cause du genre d'interaction entre une personne et son entourage (famille, amis, équipe de travail, etc.). Après analyse de la situation problématique, l'objectif de la psychothérapie est de modifier les relations entre la personne et son entourage. Il est ainsi fréquent que le psychologue rencontre des membres importants de l'entourage de son client. La thérapie familiale et la thérapie brève constituent des exemples de cette orientation.

Une attaque de panique consiste en une période bien délimitée d'anxiété ou d'inconfort intense associée à une impression de danger imminent. Au cours des attaques de panique, il y aura au moins 4 des symptômes suivants: sensations d'étouffement, hyperventilation, palpitations, souffle court, tremblements, sensations d'irréalité ou de dépersonnalisation, nausée, maux de ventre, douleur ou gêne thoracique, bouche sèche, engourdissements, picotements, bouffées de chaleur, frissons, peur de devenir fou, peur de mourir, peur de perdre le contrôle, peur d'étouffer, peur d'une crise cardiaque, peur de s'évanouir. Les attaques de panique apparaissent soudainement et amènent le besoin de fuir et de trouver de l'aide immédiatement.

Selon Jacques Roques (2007), EMDR est un sigle américain qui veut dire Eye Movement Desensitization and Reprocessing, soit en français Mouvement des yeux, Désensibilisation et Retraitement (de l’information). C’est une très grande découverte faite en 1987 aux Etats-Unis dans le domaine des psychothérapies, par une américaine, Francine Shapiro. Cette psychologue est aujourd’hui membre du Mental Research Institute de Palo Alto. Elle a obtenu en 1994, pour sa découverte, l’un des plus grands prix scientifiques des USA : the Award for Distinguished Scientific Achievement in Psychology. En juin 2002, Francine Shapiro a reçu la plus prestigieuse distinction : le Prix Sigmund Freud décerné à la fois par l’Association Mondiale de Psychothérapie et par la ville de Vienne.

Originalité de l’EMDR

L’EMDR utilise une méthode vieille comme le monde, l’attention bifocale de la personne sur elle-même, ce qui veut dire qu’à la fois, elle revit son problème dans tout son corps, parfois avec beaucoup d’émotion et à la fois elle considère ce qui se passe en elle au cours de cette reviviscence. Ceci n’est donc pas à proprement parler original, puisque la méditation utilise le même moyen. Ce qui l’est davantage, c’est l’utilisation d’une stimulation concomitante bilatérale (de chaque coté du corps) alternée par des mouvements oculaires ou un toucher ou des sons, en même temps que la personne revit son problème comme décrit ci-dessus. Nous savons que ces stimulations remettent en route le retraitement des informations dysfonctionnelles à l’origine des troubles.

Effets de l’EMDR

L’EMDR mobilise un processus naturel de guérison psychologique analogue à ceux qui, par exemple, permettent la cicatrisation de l’organisme après une coupure.

L’EMDR remet en route des processus bloqués. Les émotions et les représentations se séparent. La personne ne souffre plus quand elle repense à l’événement traumatisant.

L’EMDR n’efface pas le passé, mais il ne fait plus mal. L’estime de soi remonte.

Les symptomatologies anxieuses, phobique ou dépressives sont considérablement réduites.

L’EMDR est applicable avec de très bons résultats aussi bien pour les enfants que pour les adultes. En matière de traumatismes psychiques les études contrôlées montrent 80% de taux de guérison.

Comment ça marche ?

En demandant au patient une attention bifocale, c’est-à-dire de considérer ce qui se passe en soi en même temps qu’il revit le trouble passé et en développant un protocole de travail spécifique à l’EMDR, le psychologue remet en route le processus naturel de retraitement des informations dysfonctionnelles, qui était bloqué.

L'inquiétude représente un ensemble de pensées au sujet d'événements négatifs futurs qui est accompagné d'anxiété. Les inquiétudes sont des ruminations anxieuses de nature cognitive qui peuvent porter sur un problème réel ou sur une éventualité.

Une phobie consiste en une crainte déraisonnable à l'égard d'objets, de situations ou de personnes (par exemple, phobie des endroits clos, phobie des ascenseurs, phobie des hauteurs, phobie des ponts, phobie de l'avion, phobie de certains animaux/insectes, phobie du sang, phobie des injections, phobie de vomir, phobie de s’étouffer, etc.) dont la personne reconnaît le caractère injustifié, mais qu'il n'arrive pas à surmonter. Une phobie est généralement associée à l'évitement ou la fuite de l'objet anxiogène. Pour qu'on parle d'une phobie, la phobie doit nuire au fonctionnement de la personne ou causer une détresse significative.

La psychologie désigne l'étude scientifique des faits psychiques, la connaissance empirique ou intuitive des sentiments, des idées, des comportements d'autrui et des siens, l'ensemble des manières de penser, de sentir, d'agir qui caractérisent une personne, un groupe ou un personnage. À travers l'analyse de ces faits psychiques, la psychologie permet d'accéder à une meilleure connaissance de l'étre humain et de ses difficultés.

Le psychologue est un professionnel qui possède une formation de maîtrise ou de doctorat en psychologie. Cette formation est centrée sur la compréhension du comportement humain et sur l’apprentissage de multiples techniques visant à aider le client à résoudre ses difficultés psychologiques. Le psychologue connaît les techniques d’entrevue, a suivi des stages supervisés en psychothérapie et peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou les différents aspects de la personnalité de son client.

On peut définir le psychothérapeute comme étant celui ou celle qui offre des services de psychothérapie. Ce titre n’est pas contrôlé au Québec, c'est-à-dire qu'il n’existe pas de réglementation précise quant à l’exercice de la psychothérapie, et aucun programme universitaire ne mène à un diplôme de psychothérapeute. Le titre de « psychothérapeute » peut alors être utilisé par des psychologues et des psychiatres qui offrent des services de psychothérapie, mais aussi par toute autre personne, qu’elle possède une formation adéquate ou non. Il est donc préférable de s’assurer que le psychothérapeute a reçu une formation appropriée et qu’il est membre d’un ordre professionnel, afin de garantir la qualité des services qui seront offerts. Le projet de loi 21, adopté en juin 2009 par l'Assemblée Nationale du Québec, modifiera cette situation dès son entrée en vigueur.

Le stress représente un ensemble de perturbations biologiques et psychologiques provoquées par une agression quelconque sur un organisme. Le stress est une réaction d'adaptation de l'organisme face à un stresseur.

Il est pertinent de distinguer entre un stress négatif et un stress positif.

Le stress négatif s'installe bien souvent de manière chronique et cause à termes des maladies psychosomatiques. Le stress négatif résulte souvent d'un sentiment d'impuissance face au(x) stresseur(s).

Le stress positif quant à lui consiste en une excitation, un stimuli suffisant pour déclencher une adaptation rapide. Ce stress est caractérisé par une excitation qui mobilise tous nos sens face à elle. On retrouve par exemple dans cette catégorie, le trac de l'artiste ou du sportif ou de l'amoureux avant un premier rendez-vous. Ce stress joue un rôle dans la concentration et la mobilisation des ressources, ce sont des stimulants.

La thérapie centrée sur les schémas est un modèle intégratif qui est issu des concepts et des outils thérapeutiques de la thérapie cognitive et comportementale. Son apport majeur a été l’identification des Schémas Précoces Inadaptés et des stratégies d’adaptation (patterns). Les schémas cognitifs représentent des filtres ou lunettes qui viennent teinter notre vision de la réalité et nous nuisent dans notre adaptation à la réalité. Ces schémas se sont souvent installés dans l'enfance en lien avec des besoins non répondus. L'enfant a alors développé des stratégies d'adaptation pour survivre à ses besoins psychologiques non répondus. Ces stratégies d'adaptation ont été utiles pendant l'enfance mais deviennent souvent problématiques à l'âge adulte.

De plus, cette approche intègre des façons de concevoir et de faire, provenant des trois courants théoriques majeurs, soit la thérapie cognitive-comportementale, la thérapie psycho-dynamique et la thérapie existentielle-humaniste.

Cette approche aide le psychologue et le patient à clarifier les problèmes et à les organiser de façon compréhensible de même qu'elle aide le patient à envisager ses difficultés et ses façons de fonctionner sous une nouvelle lunette. Pour ce faire, le psychologue se fait l’allié du patient en utilisant des méthodes cognitives, expérientielles, comportementales et relationnelles, dépendamment des schémas ainsi que des étapes du cheminement de la personne. Cette approche intégrative combine des principes théoriques des thérapies à long terme de même que des techniques psychologiques utilisées lors de thérapie à court terme. Elle travaille sur les problématiques dites chroniques et présume que les problèmes originent de l’enfance et de l’adolescence. L’approche centrée sur les schémas vise à aider les patients à combler leurs besoins de base, d’une façon adaptée en changeant et/ou en gérant les schémas inadaptés et les stratégies d’adaptation.